dimanche 18 mai 2014

Chapitre 3

Partie 3

«Parfois, l'impression de vivre me semble plus vraie que nature.» - Tsuki


            Cette fois on y était. Encore quelques pas et ma nouvelle vie pourrait commencer. J'avais du mal à y croire. Moi, Tsuki Kagayaku, morte depuis huit ans, et "vivant", comme tout mort qui se respecte, enfermée dans ce cercueil qu'était devenue la maison de ma soeur à mes yeux, j'allais enfin pouvoir vivre une vie "normale".
            Je nous voyais approcher de cette porte immense, dernier obstacle avant d'arriver sur ce qui allait être mon nouveau lieux de travail.
            Cela me paraissait totalement absurde, mais j'avais l'impression de sentir mon coeur battre fort, très fort dans mes tempes, au point de me coller une migraine terrible, cette même impression que j'avais quelques secondes avant de monter sur scène à chaque concert il y a neuf ans. Mais il était impossible que je ressente réellement ceci, puisque j'étais morte, et que le coeur d'un mort ne peut pas battre, n'est-ce pas ? Je n'en étais plus sûre du tout.
           Ma soeur actionnait enfin la poignée de la grande porte. Elle s'ouvrait alors dans un grincement désagréable, et on pouvait entendre le bruit de la foule qui s'agitait derrière.
           Personne ne faisait attention à notre arrivée. Tout le monde continuait à travailler, comme si de rien n'était. J'observait ce petit monde s'agitant telles des fourmis afin de venir à bout de leur travail et d'ainsi pouvoir obtenir leur salaire.
            Mon regard s'arrêta sur un visage, quelqu'un ayant apparemment remarqué notre arrivée, et qui nous observait de son bureau, à travers une porte ouverte.
            Cette jeune femme avait dans son regard une légère tristesse, mélangée à une grande joie. Ses yeux étaient d'ailleurs magnifiques, couleur chocolat noir, très expressifs, elle avait également de beaux cheveux caramel attachés en un chignon, les formes de son visages parfaitement dessinées.
            Soudain, mon coeur s'arrêta. Il s'agissait de ma meilleure amie de toujours, celle qui nous connaissait mieux que quiconque, moi et Natsu, et également le troisième membre du groupe...
            Elle se levait alors, et s'approchait de nous, un immense sourire sur le visage.
            «Salut ! Alors c'est toi la nouvelle ? Enchantée, je m'appelle Sukimi, je suis l'ingénieure du son. J'espère que tu te plairas parmi nous ! Eh les gens vous avez vu que la nouvelle est là ? Vous lui dites même pas bonjour ! Bande d'impolis ! Haha ! Et sinon comment tu t'appelles toi ?
          -Euh...»


          Je n'arrivais pas à sortir un mot. J'étais tellement heureuse de retrouver ma meilleure amie d'enfance, et à la fois tellement apeurée qu'elle me reconnaisse, et qu'elle se mette à le dire devant tout le monde, là tout de suite, que j'en restais sans voix. De plus, j'avais oublié cette manie qu'avait Suki de parler pendant tellement de temps qu'elle ôtait le don de parole à toute personne se trouvant en face d'elle et n'y étant pas habitué.

          «Haha, bonjour Sukimi, toujours aussi bavarde à ce que je vois. Tu fais part d'autant d’enthousiasme que lors de mon arrivée au studio, tu fais ça tout le temps ?»

           La jeune femme rougit d'un coup, bredouilla quelques excuses, et nous fit visiter le studio. Elle n'avait pas l'air de m'avoir reconnu.

           Elle n'avait pas changé. Toujours aussi enthousiaste, toujours aussi belle...

jeudi 31 octobre 2013


©Allie Lullabi (texte idées et certaines images) reproduction interdite

Information



©Allie Lullabi 

Bonjour / Bonsoir 
Ma vie étant à 100 à l'heure désormais, je mets un point de suspension à l'histoire que j'avais commencé. Je pense que je ne la republierais que lorsqu'elle sera finie, ou bien lorsque j'aurais le temps de m'en occuper.

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Navrée du dérangement occasionné aux lecteurs qui me suivaient toujours !

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Arigato Gosaimasu à tous ceux qui me suivaient.
Sayonara !

A. M. Lullabi

Chapitre 3

Partie 2




           Rien ne lui venait à l'esprit ce soir. Rien de plus que cette irrépressible envie d'écrire. Ce besoin qu'il éprouvait de LUI écrire était devenu une obsession, presque vitale, depuis qu'il s'était éloigné d'elle.
           Elle n'avait pourtant rien fait pour, elle ne lui avait jamais vraiment prêté plus d'attention qu'à ses autres amis, seulement lui en était tombé éperdument amoureux. Les traits fins de la jeune femme, ses cheveux bruns qu'elle attachait toujours en un chignon délicat, la tendresse dans ses yeux, l'attention qu'elle portait à chaque être qui l'entourait et chaque chose qu'elle faisait, la passion qu'elle avait pour la musique, et le petit sourire discret qu'elle s'efforçait de toujours avoir malgré le chagrin qu'elle éprouvait pour sa petite soeur... Il avait littéralement craqué pour cette femme.
          Il posa donc le pauvre élastique craqué avec lequel il s'occupait depuis plus d'une heure, prit une feuille dans son imprimante, et s'installa à son bureau pour commencer à lui écrire...


          Ma chère Sukimi,
          Cela fait maintenant plus d'un mois que je suis parti loin de toi, et tu me manque de plus en plus chaque jour. J'espère que tout va bien pour toi, et que tu ne trouve pas le studio aussi vide que ce que je trouve mon actuel lieu de travail. Même si j'en doute fort, puisque je sais que tu as beaucoup de bons amis là bas, et que tu ne risque jamais de te retrouver seule.
          J'espère vraiment te revoir bientôt, je me rends compte que le fait de me rapprocher de ma famille ne m'a pas aidé à surmonter mes actuels problèmes, que tu m'aidais beaucoup plus de part ta présence, ton écoute, et ton sourire.
           Quoi qu'il en soit, continue à être ce que tu es, une fille exceptionnelle, toujours là pour ses amis. Mais n'oublie surtout pas de faire attention aussi à toi, tu es une fleur délicate et fragile, il ne faudrait pas que tu sois brisée.
          Ne m'oublie pas de là ou tu es.
          Toujours tiens,
          Ton ami de toujours et pour toujours, 
                    Kim Ichida.


          Un soupir lui échappa lorsqu'il mit le point final à sa lettre, il posa ensuite son crayon, plia la feuille, la mit dans une enveloppe, où il écrivit le nom de sa chère et tendre, avant de la ranger dans son tiroir, avec toutes les autres...

mardi 6 août 2013

Chapitre 3

Partie 1





           L'arrivée des autres élèves dans la salle de classe sortit Mitsuki de ses pensées. Une fois de plus, lorsqu'elle leva la tête, elle remarqua que quelques-uns de ses camarades la regardaient de travers. Elle était dans la salle depuis déjà vingt minutes, et avait déjà sorti ses affaires et commencé à travailler, et ses camarades ne comprenaient toujours pas pourquoi elle s'acharnait autant.
           Elle arrêta son travail lorsque le dernier élève fut entré dans la salle de cours. Elle se leva alors et resta à côté de son pupitre afin d'attendre le professeur.
           Il arriva quelques minutes plus tard. La salle était alors silencieuse, plus aucun élève ne discutait, attendant tous la permission du professeur.
           Lorsqu'il les salua et leur donna enfin la permission à tous de s'asseoir et de se mettre en groupe pour commencer à travailler, tous les élèves se séparèrent et se mirent avec leurs amis, laissant comme à leur habitude Mitsuki seule.
           Cela ne la dérangeait guère, elle avait toujours été seule et elle n'espérait pas que quelqu'un vienne la voir. Elle se remit donc à ses paroles. Elle ressortit cette feuille qu'elle gardait précieusement depuis 5 ans : les paroles de la chanson qu'elle avait en tête depuis son arrivée à l'école ce matin là.
           Elle avait remarqué que le rythme n'allait pas, que les paroles telles qu'elles étaient écrites ne pouvaient coller avec aucune mélodie. Elle les modifia donc en conséquences, sans pour autant en changer le sens.
            Au bout d'environ une heure, une jeune fille entra dans la classe, attirant tous les regards des élèves. Elle était accompagnée de la directrice de Sweet Dreams, qui s'adressa à M. Seichi, le professeur. Mitsuki était intriguée par la jeune fille : Qui était-elle ? Une nouvelle ? Une ancienne élève ? Non, elle semblait trop jeune, même pour faire partie des dernière année.
           Après avoir remercié le professeur et salué d'un signe de tête l'ensemble de la classe, la directrice quitta la salle. Le professeur prit donc la parole et présenta la jeune inconnue.
           Elle se nommait Naomi, elle avait 15 ans, était extrêmement douée en musique, et on lui avait donc proposé de passer dans la classe des dernière année.
           À cette annonce, un grommellement général se fit entendre dans toute la salle de classe. Le professeur fit taire les élèves, et dit alors que pour l'occasion un "devoir" allait être fait afin de présenter le travail de chacun à Naomi, pour l'aider à choisir son groupe de travail.
           Mitsuki était intriguée par cette jeune nouvelle, elle la regardait fixement, elle l'observait afin de trouver la faille en elle. Bien sûr, elle était trop jeune pour intégrer les dernière année, même si elle était vraiment douée, jamais la directrice n'aurait accepté de la propulser à ce niveau. Mais alors pourquoi, quel était son secret ?
           Mitsuki était tellement concentrée sur la jeune Naomi qu'elle n'entendit même pas le professeur l'appeler. Elle ne sortit de ses pensées que lorsqu'un de ses camarades, qui se trouvait juste derrière elle, lui donna un coup sur l'épaule. Elle se leva alors, et se dirigea vers le piano situé au milieu de tous les instruments au fond de la salle. Elle se mit alors à jouer quelques accords, puis plaçait par dessus la musique les paroles qu'elle venait de corriger.
           À la fin de la prestation, elle se leva et fit face à son "public". Elle remarqua les regards admiratifs de ses camarades, ainsi que celui de son professeur. Elle retourna à sa place, prit ses feuilles et reprit ses activités sans attendre les remarques des autres et la suite de ce que le professeur envisageait de faire.
           Elle entendit malgré tout ce qui se dit : il demanda à Naomi de choisir le groupe avec lequel elle souhaitait  travailler. Étrangement, elle choisit Mitsuki...

dimanche 3 mars 2013

Chapitre 2

Partie 4




            «Mitsu dépêches-toi on va être en retard !»
            Cela faisait 10minutes que Sukimi tambourinait à la porte de la salle de bains afin de faire sortir sa soeur. Elle était déjà prête depuis une heure, et avait eu le temps de préparer les bento pour le repas de midi et celui du soir, même si l'appétit ne serait sans doute pas au rendez-vous.
            Elle était coiffée et vêtue très simplement, mais la moindre chose qu'elle portait représentait un souvenir précieux. Sa robe par exemple était la robe qu'elle portait lors de son premier "concert" à Sweet Dreams avec Tsuki et Natsu. Son collier et ses boucles d'oreilles étaient des cadeaux offerts par ses deux meilleurs amis, et ses chaussures avaient été inventées et créées par madame Kagayaku, exprès pour elle.
            «Bon Mitsu, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Il faut que l'on parte dans maximum 20 minutes sinon on sera en retard !»
            Elle arrêta de cogner contre la porte, y colla son oreille et écouta ce que faisait sa petite soeur. Ce n'était pas dans son habitude de ne pas répondre quand on l'appelait. Elle n'entendit pas grand chose venant de l'intérieur de la pièce, mais le peu qu'elle entendit suffit à lui fendre le coeur. Elle ouvrit silencieusement et discrètement la porte afin de jeter un léger coup d'oeil à la scène. Sa petite soeur avait fini de se préparer, et s'était assise sur le rebord de la baignoire. Elle tenait dans ses mains une photo d'elle et ses deux amis, et murmurait les paroles de la chanson que Tsuki avait écrite pour elle.
            Tsuki avait toujours écrit des paroles magnifiques, qu'elle passait à Sukimi qui trouvait un rythme, les modifiait pour qu'elles s'y accordent, et trouvait finalement l'air des chansons. Natsu quant à lui se chargeait des partitions de piano et de guitare. Leurs talents se combinaient parfaitement. À eux trois, ils avaient monté le groupe le plus connu de Sweet Dreams . Elle avait encore du mal à se rendre compte que s'était terminé..
            Elle entra dans la salle de bains. Sa petite soeur se tût alors, et leva des yeux tristes vers elle. Elle s'approcha doucement, et la prit dans ses bras.
            «Tu sais Mitsu, je suis sûre que si Tsuki te voyait en ce moment, elle te prendrait par le bras et te secouerait dans tous les sens pour te faire rire. Elle déteste te voir triste, tu sais. Moi aussi d'ailleurs...
            - Pourquoi tu parles d'elle comme si elle était encore là..?
            - Je ne sais pas, j'ai pas l'impression qu'elle est partie... Bon allé, allons-y, on est en retard maintenant !»

            Elle prit sa soeur par le bras, la traînant hors de la salle de bains, et déposant la photo sur le meuble en passant. Elle prit ses clés, les bento, enfila sa veste et, tenant toujours le bras de sa soeur, sortit de chez elle et rentra dans sa voiture.
            Le grincement de la grande porte du studio retentit pas plutôt la porte de la voiture claquée, comme un fait exprès, sortant aussitôt Sukimi de sa rêverie. Elle se retourna alors, regardant à l'extérieur de la petite salle par la porte ouverte de bureau.
            Tout le monde était arrivé, et remuait au rythme de son activité. Tous, contrairement à Sukimi, étaient trop occupés, et n'avaient porté aucune attention à ce grincement familier, qui annonçait l'arrivée de l'actrice, accompagnée de la nouvelle employée...

Chapitre 2

Partie 3




            En sortant de chez elle, Mitsuki marchait d'un pas vif. Il faisait froid ce matin là, cela la réveillerait sûrement de marcher jusqu'à l'école par cette température.
            Arrivée à l'arrêt de bus, elle ne s'arrête pas et continue son chemin, remarquant au passage quelques-uns de ses camarades qui discutaient entre eux en la regardant passer du coin de l'oeil, pour certains. Elle les ignore et continue son chemin vers l'école comme si de rien n'était.
            Ses camarades de classe la méprisaient un peu, ils ne pouvaient pas comprendre la raison pour laquelle elle s'acharnait à travailler seule plutôt que de passer du temps avec eux. Mitsuki avait prit cette habitude de travailler toujours plus dur pour mieux ignorer les commentaires des autres à son égard.
            Marchant seule dans les rues calmes et silencieuses d'une ville endormie, la jeune fille réfléchissait. Elle se demandait comment était Tsuki avant de mourir, si elle aussi était rejetée par les autres car elle travaillait beaucoup, ou bien pour son succès. Surement que non, puisque Sukimi et elle étaient amies. Et puis, elle avait un frère à ses côtés. À eux trois, ils formaient un excellent groupe de musique, ils étaient les meilleurs de Sweet Dreams. Encore aujourd'hui, personne n'a réussi à atteindre leur niveau.
            Peut-être avaient-ils d'autres fans, des gens qui les enviaient. Surement aussi qu'ils avaient des gens qui les jalousaient.
            Tsuki avait surement eu des gens qui la méprisaient, des gens qui les haïssaient même, elle son frère et toute sa famille. Quelqu'un devait les haïr au point de vouloir les tuer. Peut-être était-ce une personne de leur école...
            Elle se remémora alors la solitude face à laquelle elles s'étaient retrouvées lors de l'enterrement des Kayagaku. Personne hormi elle, sa soeur aînée et une inconnue n'était présent ce jour là. Personne. Aucun fan, aucun camarade, personne. Seulement leurs deux amies, et une "connaissance", d'après ce que leur avait dit la femme. Personne n'avait apparemment souhaité rendre un dernier hommage aux jeunes stars et à leurs parents.
            Mais qui était alors cette femme ? Tsuki la connaissait, mais elle n'en avait jamais parlé à sa soeur. Pourquoi ? Elle lui avait pourtant présenté toutes les personnes qu'elle connaissait. Se pourrait-il que cette femme ait quelque chose à voir avec la mort de son idole ?
            elle ne put approfondir cette réflexion : elle venait d'arriver devant le portail de Sweet Dreams, et elle devait donc se re-concentrer sur la musique avant d'aller en cours.
            Elle entre alors dans la grande cour fleurie de cet établissement, où on pouvait voir quelques élèves de première et deuxième année prendre le soleil, ou du moins profiter des premiers rayons du matin, inconscients du travail qui les attend à l'intérieur.
            La seule chanson qui lui vint alors en tête était celle qu'elle avait écrite 5ans auparavant, racontant ce qu'elle avait toujours vécu suite à la mort de Tsuki.
            Elle traversa la cour, et passa la grande porte rouge du vieux bâtiment. La surveillance la salua, elle la salua en retour, et prit les escaliers qui l'ammenaient à sa salle de cours.

mercredi 28 novembre 2012

Chapitre 2

Partie 2



09:36
            C'était l'heure qu'affichait l'horloge numérique de sa voiture lorsque Sukimi arrivait sur son lieu de travail. Elle arrivait toujours en avance, même en temps normal. Elle sortit de sa voiture et marqua un arrêt.
            «Bon,»
            Se dit-elle en prenant une grande bouffée d'air.
             «20 minutes environ avant que les autres arrivent, j'ai un peu de temps pour moi.»
            Elle soupira de soulagement, prit ses clés et ouvrit les portes du grand studio. Elle se dirigea alors vers la machine à cafés. Elle y inséra 60 yens, et se servi un café au lait, le buvant par la suite en allant vers son bureau. Elle posa ses affaires à coté de sa chaise, puis alluma son ordinateur, outil de travail sans lequel tout son boulot deviendrait irréalisable. Elle fit ensuite un rapide tour du studio afin d'allumer les lumières et ouvrir les rideaux, volets et fenêtres afin de faire entrer la lumière extérieure et aérer le studio avant l'arrivée de ses collègues.
            L'air extérieur était frai, Sukimi trouvait cela agréable. Elle ferma les yeux et laissa la légère brise caresser doucement son visage. Soudain, une musique familière résonna, en provenance de son bureau. La jeune femme bût alors la dernière gorgée de café au lait au fond de son gobelet, et alla s'asseoir en face de son écran, jetant par la même occasion le verre vide dans la corbeille à la droite de son bureau. Elle regarda ensuite l'heure en bas à droite : 09:49. Irumy ne devrait pas tarder.
            Sukimi commença donc à travailler. Elle ouvrit le fichier contenant la dernière prise de la veille, et commença les retouches du son.
            La grande porte du studio ne tarda pas a pousser son grincement aigüe, puis le chantonnement de sa jeune collègue parvint aux oreilles de Sukimi.
            «Salut Suki' ! Comment ça va aujourd'hui ?
            - Bien comme toujours. Et toi ?
            - Pareil, très bien.
            - Alors, tu as hâte de voir la nouvelle non ?
            - Oui, ça fera un peu de nouveauté au milieu de ce studio qu'on connait tous, ça nous fera pas de mal ! J'espère quand même qu'elle sera pas trop...
            - Coincée ? C'est sûr ! Après tout, elle remplace pas n'importe qui, elle remplace notre Kim ! Lui qui était toujours souriant, qui nous connaissait par cœur, tous sans exception, et qui arrivait toujours à nous faire rire. Elle a intérêt d'être à la hauteur.
            -Je suis sûre rien qu'en entendant le ton de ta voix que son départ t'attriste.»

            Répondit Irumy, le sourire aux lèvres.
           Sukimi lâcha alors des yeux son écran avant de se tourner en direction de son amie, qui était cachée par le mur. Il était vrai que Kim va terriblement lui manquer, et que cela l'attriste.
            Le jeune homme au sourire permanent, aux yeux bruns pleins de tristesse dissimulée mais toujours pleins d'affection pour ses collègues de travail, qui avait toujours un mot gentil pour elle, et qui faisait rire tout le monde avec ses pitreries. Ce jeune homme là avait marqué Sukimi. Elle éprouvait des sentiments forts pour lui. Oui, son départ l'attristait donc vraiment.
            «Oui, c'est sûr, il me manquera beaucoup » 
            Finit-elle par répondre dans un soupir.
           « Mais on y peut rien, c'est la vie.
            - Tu sais Suki, je pense qu'il t'aimait aussi.
            - Que dis-tu ?
            -Ne fais pas l'étonnée. On voyait bien comme tu le regardais, ton Kim. Et ce petit sourire gêné que tu faisais quand il te regardais dans les yeux... Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure !

            - Tant que ça ? » 
            Dit-elle en riant
             « - Oui, comme tu dis. Et vu comme il cherchait tout le temps à être avec toi, je pense que tu ne le laissais pas indiférent...»
            Sukimi rougit. Si ses sentiments avaient été percés à jour par ses collègues, sûrement que Kim...
            «Je ne préfère même pas y penser... »
            Murmura-t-elle d'un ton sarcastique.
            «- Tu m'as parlé ? Demanda sa collègue de la pièce à côté.
            - Non, pardon, je réfléchssais à voix haute.»